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Bien trop chaude est pour moi cette flamme qui danse,
Même Dieu ne pourra l’éteindre désormais ;
Il vaudrait certes mieux n’en approcher jamais,
Je ne commettrai point cette grande imprudence.
Pour combustible elle eut un bois de transcendance,
Un démon pour gardien qui sur elle soufflait ;
Ne la regarde point, ni même son reflet,
Car tu serais sa proie, et c’est une évidence.
Au long des jours d’enfer la flamme brûlera,
Au long des jours terriens le Diable en parlera ;
Feu de l’éternité, grand bûcher du mystère.
Restons près du jardin, à l’ombre de la Croix ;
En cette fin d’hiver, le temps est un peu froid,
Elle nous chaufferait, mais nous n’en voulons guère.
