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C’est, dans le cosmos, un trou noir sauvage
Déjà bien connu dans l’antiquité ;
Un corps qui l’atteint ne le peut quitter,
Sur sa trajectoire il fait des ravages.
Il mange toujours, sans peur du gavage,
Car c’est un glouton pour l’éternité ;
Les astres qu’il a laissés subsister
Sous sa dépendance, ils sont en servage.
Planète d’azur, lune de turquoise,
Où je croyais voir pousser des framboises ;
Mais un tel décor n’est pas immortel.
Ils tournent pourtant, tous ces corps folâtres,
Sans craindre la faim du monstre noirâtre ;
Leurs prêtres lui ont dressé des autels.
