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Son esprit se perdit en des rêves sans nombre
Dans lesquels un cheval, bête aux robustes flancs,
L’emportait dans les bois, sous des arbres tremblants,
Puis dans un bourg perdu qui n’était que décombres.
N’éprouvant nulle crainte au sein de ces lieux sombres,
La dame caressait l’animal fier et lent ;
Le ciel fut traversé par quelques oiseaux blancs,
Sans doute des hiboux qui voyageaient dans l’ombre.
Son coeur fut fatigué des plaisirs de son rang,
Lesquels ont un éclat purement apparent ;
Plus encore, lassé de la lueur des cierges.
La dame voulut vivre en un autre décor :
Son rêve est un repos pour son âme et son corps,
Son esprit se complaît dans cette friche vierge.
