
image de l’auteur
Je vis au coin d’un bois, loin de la vie mondaine ;
C’est à la Trinité que va tout mon amour
Qui de jour et de nuit visite ce séjour
Afin de partager mon bonheur et ma peine.
Or, je m’abreuve au Livre, éternelle fontaine :
Des prophètes d’antan je retiens le discours,
Et la Bonne Nouvelle accompagne mes jours
Qui garde mon esprit de toute notion vaine.
C’est Dieu qui m’a donné ma vie et ma beauté,
Le goût de la prière, et peu de vanité,
Toutefois, j’aime bien ma chevelure blonde.
Si ce jeune berger vers moi tournait ses yeux,
Mon âme finirait par renoncer aux cieux,
Ayant perdu l’orgueil de renoncer au monde.
