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Cet arbre fut planté par un dauphin très doux,
Un jour où le soleil fit voler la poussière.
Au prince, un paysan vint offrir de la bière,
Un vieillard d’Armorique avec des cheveux roux.
Le royaume, pourtant, s’effondrait de partout,
Car il avait perdu sa puissance guerrière ;
Et l’archevêque en vain se mettait en prière,
Ce calice devait être bu jusqu’au bout.
Sur le parc du château planaient de noirs nuages
Et le chant des oiseaux cessait d’être joyeux ;
La reine languissait, le roi se faisait vieux.
Où sont dorénavant leur jeunesse sauvage,
La fougue de leurs corps et l’éclat de leurs yeux ?
Or, de ce nouvel arbre ils aiment le feuillage.
