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Ce poisson végétal, il mûrit en avril,
Il se forme à partir d’une fleur de folie ;
Le soleil caressant sa surface polie
Éveille en ce printemps ses sentiments virils.
Sa tige le maintient à l’abri des périls
Ainsi que sa racine et sa feuille pâlie ;
Jamais du sol natal son coeur ne se délie,
Sol mouvant de la dune ou sol noir du terril.
Que devons-nous penser de cette plante frêle
Qui porte un pareil fruit parmi les herbes grêles ?
Je trouve, quant à moi, qu’elle est de bon aloi ;
Car c’est un végétal qui surgit, par surprise,
Sans penser à demain, sans suivre aucune loi :
Son parfum poissonnier s’envole dans la brise.
