
image de l’auteur
Le lierre familier qu’on taille quelquefois
S’agrandit à nouveau, car il aime s’étendre ;
Il est le compagnon des arbres de tout bois,
Et même avec la pierre, il arrive à s’entendre.
J’aime te contempler, lierre de bon aloi,
Caresser du regard tes jeunes feuilles tendres
Où je vois des oiseaux (bien plus bavards que moi)
Qui dénigrent le chat, comme on peut s’y attendre.
Ton voisin, c’est l’herbage épargné de la faux
Où les noires fourmis trouvent ce qu’il leur faut,
Elles dont les enfants ne vont pas à l’école.
L’arbre qui porte un lierre en est d’autant plus fort :
Mon grand-père, en disant cette sage parole,
Savait qu’aucun jardin ne lui donnerait tort.
