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Les anges font leur vin, c’est le sang du Sauveur ;
Le sien, et non le leur, car ils n’ont pas de veines,
Mais, de ce doux breuvage, ils aiment la saveur,
Même sans le besoin d’y noyer une peine.
Nobles anges du ciel, affranchis du baiser,
Vous ne brûlez jamais d’une fièvre mauvaise,
Ni ne portez le deuil de vos rêves brisés,
Soyez donc vignerons, buvez tout à votre aise !
Bienheureuse la vigne au céleste chemin !
Et bienheureux le chant des anges bénévoles,
Bouteille sur la table et petit verre en main ;
En les voyant si gais, les humains se consolent.
