
image de l’auteur
Il goûte son plaisir au brasier qui s’allume,
Celui qu’aucun humain n’est venu admirer ;
Du plaisir qu’il y prend je l’entends soupirer,
À ce bain flamboyant ses loisirs se résument.
Ce n’est pas un Phénix aux inflammables plumes,
À qui, par combustion, le souffle est retiré ;
C’est le Dieu-Salamandre aux propos inspirés,
Un ami de la flamme, et non pas de la brume.
Or, ce démon ardent ne mange point de grain ;
Jamais il ne sera nourri comme un serin,
Jamais il ne prendra de gibier dans un piège.
Il dévore le vide, il mange l’air du temps,
Tant de subtilités qu’il digère en chantant,
Cet habitant du feu, seigneur des sortilèges.
