
Toile de Monet
— Si j’avais du métal, je ferais une cage
Et le démon aurait du mal à s’en tirer.
— Le bois serait pointu pour mieux le déchirer,
Et l’eau peut le noyer de son torrent sauvage.
— Le feu fait détaler au loin ses attelages,
Dans ses émanations, il ne peut respirer.
— La terre pour nos yeux se couvre d’un bocage
Où chante un bel oiseau qui se laisse admirer.
— Terre qui portes l’herbe à la douceur de laine,
De tes dons, chaque jour, nos assiettes sont pleines,
Douce est ta compagnie dans la lueur du soir.
— Aux autres éléments soyons pourtant fidèles ;
Sur nos meubles de bois, le feu d’une chandelle,
Un peu d’eau pour la soif, et le fil du rasoir.
