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Voici le lion du Yin, discret de sa personne ;
Selon le Livre Saint, cet animal est pur.
Il admire les fleurs, il goûte les fruits mûrs,
Il connaît l’univers, et plus rien ne l’étonne.
Voici le lion du Yang qui rugit dans l’azur ;
Il pourchasse le cerf dans les bois en automne.
Il mange, il dort, il mène une vie monotone,
Sur les hôtes du monde il jette un regard dur.
Ils sont cousins, et c’est à cause de cela
Que le Yang qui rayonne et le Yin sans éclat
Partagent leurs plaisirs sous une lune ambrée.
Telles sont en mes vers ces grandeurs célébrées
Du fauve que voici, du fauve que voilà ;
Ici un point final, si cela vous agrée.
