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C’est le lièvre du Yin, le plus timide au monde,
Qui sous les projecteurs ne veut point figurer ;
Et de lui, l’on entend des propos mesurés,
Qui rigoureusement sur le bon sens se fondent.
C’est le lièvre du Yang à la verte faconde
Qui d’être le meilleur est toujours assuré ;
Il marche, triomphant, sous le ciel azuré,
Auprès de la montagne ou de la mer profonde.
Aucun de ces deux-là ne veut qu’on le dorlote ;
Mais chacun volontiers avec l’autre complote,
Prenant conseil, parfois, d’un vénérable porc.
Préférer l’un des deux, ce serait arbitraire,
De n’en aimer aucun, certes, l’on aurait tort ;
L’univers s’enrichit des deux lièvres contraires.









