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Petits oiseaux du ciel, vos leçons apprenez :
Celui qui de la sorte à Nature se plie
Mérite qu’aussitôt sa vertu l’on publie
Et que d’heureux mortel le nom lui soit donné.
Car je le fis jadis, et je fus étonné
De voir facilement mes tâches accomplies ;
D’excellents souvenirs ma mémoire est emplie,
Que mon faible cerveau ne sait pas ordonner.
Surtout, petits oiseaux, n’ouvrez pas trop le bec,
Évitez le chacal, le goupil, le fennec
Désirant s’emparer de votre humble pitance.
N’écoutez pas souvent le barde fredonnant
Qui montre en ses chansons des monstres surprenants :
Trop chante une cigale, et par force, elle danse.
