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Cet oiseau peut chanter tout au long de l’année,
Pour la saison qui naît, pour la saison qui meurt,
Pour la fleur éclatante et pour la fleur fanée ;
Quel plaisir de l’entendre, il chante avec son coeur…
Par mille autres chanteurs la friche est animée,
Loin de toute richesse et loin de tout labeur ;
Les étoiles du soir, une à une allumées,
Semblent accompagner la nocturne rumeur.
La chanson dit la peine et dit aussi la joie,
Qui dans ce calme endroit l’une en l’autre se noient ;
Le barde songe alors à ses jours révolus.
Il a compris qu’il est un oiseau de passage,
Et ce constat, d’ailleurs, ne le rend pas plus sage ;
Car il ne fut jamais en quête d’absolu.
