
Toile de Ashley Baldwin-Smith
Un an vient de passer, bref comme une semaine.
Le temps n’est qu’illusion, disent les physiciens,
Moquant le « temps réel » des informaticiens ;
Année après année les mêmes jours ramène.
Sur les bords de ce lac où nul ne se promène,
Tu n’entendras chanter nul oiseau musicien :
Les a chassés de là un mauvais magicien
Qui décourage aussi toute présence humaine.
Ni ondine dans l’eau, ni licorne au bocage ;
Pas un centaure en marche au frais, sous les ombrages,
Pas de troll sous la feuille et pas même, un lutin.
Paysage embelli de ces mêmes absences,
Comme est noble l’hiver, comme est grand le silence,
Comme l’indiscernable est beau, dans le lointain.





