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Sur la table du mage est un trésor qui luit ;
De la corne, en effet, la force n’est pas feinte,
Qui semble provenir d’une licorne sainte
Et qui dans ce manoir l’abondance a produit.
On peut même en tirer de remarquables fruits,
Qui sans cette magie seraient tous hors d’atteinte ;
De longtemps ne sera cette puissance éteinte,
Qui embellit le jour et adoucit la nuit.
Plus de blé qu’il n’en pousse en une vaste plaine,
Le sorcier le récolte, une grange en est pleine,
Et d’autres provisions occupent le cellier.
Sur son mode d’emploi, je suis dans l’ignorance,
Et le sont, paraît-il, tous les chercheurs en France ;
Sauf un obscur vieillard, un moine cordelier.
