
Fresque de Michel-Ange
Tu nous as demandé de sanctifier un nom
Qui pour nous, cependant, n’est qu’un obscur mystère.
Nous devons te prier de régner sur la terre,
Ne sachant si aux cieux tu gouvernes ou non.
Sur terre comme au ciel, nous te le demandons,
Ta volonté soit faite. Or, tu es notre père,
Et cette volonté s’accomplit, je l’espère,
Même quand, par malheur, nous nous en défendons.
Tu es aussi chargé de procurer du pain
A qui n’a pas encore un costume en sapin ;
A ceux qui font du mal, il faut que tu pardonnes,
Comme nous pardonnons aussi aux malfaiteurs.
Et s’il vient près de nous, le démon tentateur,
Point ne faut qu’en ses mains tu ne nous abandonnes.
