Vestiges

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Dans quel oubli, ce jour, mes lectures anciennes !
Tant de beauté qui vint, et tant qui s’en alla,
Il est bien démuni, le vieillard que voilà ;
Sa finesse d’antan, faut-il qu’il s’en souvienne ?

Tant de pages, le soir, soigneusement coupées,
Le désir de savoir me brûlant de ses feux,
Mais je suis devenu ce reptile frileux
Qui peine à maintenir ses forces regroupées.

Allons, ça ne fait rien. Le ciel est toujours beau,
La muse infatigable arbore un long flambeau,
Je sens danser en moi mon coeur couleur de brique.

Il est temps de chanter la joie des écureuils,
L’ardeur des sangliers, le bonheur des chevreuils
Et le contentement des êtres chimériques !

Cochonfucius

Druillesque

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image de l’auteur

Sur ta planète aux longs hivers,
Bercé de nostalgies naissantes,
Robot à l’âme évanescente,
S’engourdit ton cerveau de fer.

Pourras-tu naviguer encore ?
Tous tes câbles sont emmêlés,
Ton regard est un peu voilé ;
Adieu, vaisseaux couleur d’aurore.

Or, pour abriter ta torpeur,
Nous t’offrons une nef de marbre ;
Notre nécropole et ses arbres
Te nomment invité d’honneur.

Cochonfucius

Lent véhicule

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image de l’auteur

La charrette de foin passe au long des maisons,
Suivant sans se presser la route bien connue ;
C’est un chemin de terre, et pas une avenue,
Mais à chaque tournant sont de beaux horizons.

Voici le charretier, plein d’usage et raison,
Un auguste vieillard à la barbe chenue ;
Car très bientôt sera pour lui l’heure venue
D’aller pour bien longtemps dormir sous le gazon.

Il fut un brave bougre, ignorant tout mensonge,
Rarement tourmenté par de pénibles songes,
Assidu au labeur et content de son sort.

Sa table à la taverne est sans mélancolie,
Où lui sont rappelés ses moments de folie ;
Tranquille, il boit sa bière, et tranquille il s’endort.

Cochonfucius

Janus aquatique

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image de l’auteur

Au Janus des sept mers, je veux lever mon verre,
À ce dieu tutélaire, à ce roi des lointains ;
Qu’il accepte le chant de ce pauvre trouvère
Qui dira sa grandeur, sur un rythme incertain.

Car on le voit régner sur les eaux les plus vastes
Qui semblent au marin s’étendre à l’infini !
Sur le triton paillard, sur la sirène chaste,
Sur les plongeurs noyés, aux grands fonds réunis.

Janus, maître du sort, Janus, maître des rêves !
Empereur méconnu du monde clair-obscur
Où passe la sardine en apparences brèves,
Comme une ombre d’oiseau sur la blancheur d’un mur.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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