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Au Janus des sept mers, je veux lever mon verre,
À ce dieu tutélaire, à ce roi des lointains ;
Qu’il accepte le chant de ce pauvre trouvère
Qui dira sa grandeur, sur un rythme incertain.
Car on le voit régner sur les eaux les plus vastes
Qui semblent au marin s’étendre à l’infini !
Sur le triton paillard, sur la sirène chaste,
Sur les plongeurs noyés, aux grands fonds réunis.
Janus, maître du sort, Janus, maître des rêves !
Empereur méconnu du monde clair-obscur
Où passe la sardine en apparences brèves,
Comme une ombre d’oiseau sur la blancheur d’un mur.
