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Cette vigne grandit selon sa fantaisie
Dans un taillis obscur, près d’un arbre tombé ;
Elle prend pour tuteur un branchage courbé
Qui lui est favorable, et qui provient d’Asie.
Elle pousse en tous sens, comme une poésie,
Comme des mots farceurs qu’on ne peut rattraper ;
Son plaisir en ce monde est toujours d’échapper
Aux règles du maintien, par les humains choisies.
Je veux te ressembler, végétal inspiré ;
Les paroles sans loi que j’ose murmurer
S’envolent au hasard, sitôt qu’elles sont dites ;
Mon papier, c’est de l’eau, ma plume est un roseau ;
Car j’écris seulement pour répondre aux oiseaux
Qui dans mon vert jardin leurs légendes récitent.

Quelle étrange fantaisie dans la rime du quatrième vers. La chaleur peut-être ? 🙂
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Ha je vois, c’est la reprise d’une fantaisie plus ancienne : http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=galoy/la-source
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Bonjour Ada. Vous pinaillez, ma chère. Mais c’est sympa. C’est comme pour moi avec l’octefeuile.
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A la place de « Qui lui est favorable, et qu’elle remercie. » on pourrait mettre « Qui lui est favorable, et qui vient d’Asie. », comme ça il n’y a plus de problème. Qu’en pensez-vous Cochonfucius?
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« et qui provient d’Asie », Cochonfucius préfère cette expression, il n’aime pas trop les diérèses sur les termes monosyllabiques, il ne trouve pas cela optimal. Donc nous allons rectifier ce sonnet afin qu’Ada soit totalement satisfaite.
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Comment ça je pinaille ? Mon oreille, qui, comme chaque jour, s’attendait à une mélodieuse rime, a franchement protesté.
« et qui provient d’Asie », c’est parfait. Merci !
La diérèse, c’est complexe. C’est pourquoi je suis d’accord avec Cochonfucius. 😊
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Oui, moi aussi.
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C’est pas mal, Pierrette, mais le vers passe à 11 pieds.
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Du tout , du tout, jrtroll, car « vient » peut compter deux syllabes par un mécanisme qui s’appelle la diérèse: [ vi ] [ɛ̃] . On a le droit de faire cela en poésie.
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Donc Pierrette en poésie ça commence par [pi] [r], et en développé ça nous donne [pi] [r] [èt]
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[pi][e][rɛt] (pi-é-rèt) , la poésie c’est entre autre le compte des syllabes, et là, ce que j’ai écrit c’est « pierrette » en alphabet phonétique, c’est- à-dire l’alphabet des sons.
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