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— Nous te voyons glisser sur les chemins
Nous te voyons errer dans la nature ;
Ambireptile en quête d’aventures,
Que penses-tu de tes frères humains ?
Et voudrais-tu, toi-même, avoir des mains
Pour façonner un ouvrage qui dure ?
Et trouves-tu que la terre est trop dure,
Regrettes-tu tes jours sans lendemains ?
— Je n’envie point cette forme commune,
Puisque sans mains vivent Soleil et Lune ;
Sous cet aspect je veux vivre et mourir.
— Nous n’avons point parlé pour te déplaire,
Ambireptile, animal populaire,
Toi qui sans pieds sembles parfois courir.
