
Certes, son régiment n’a jamais combattu,
Ni pour le sol natal, ni pour quelques idées ;
Mais en rêve, souvent, son âme débridée
Affronte un ennemi, mais lequel? le sais-tu?
Je peux imaginer qu’il est de fer vêtu,
Que son âme perverse est vers le mal guidée,
Dont celle du coursier n’est pas intimidée,
C’est un vaillant cheval, c’est un héros têtu.
Ces couplets ne sont pas de vaine moquerie ;
De ce fier animal, personne ne s’en rie,
Qui sur un champ d’honneur, peut-être, périra,
Ou pour les grands yeux noirs de la charmante reine
Qui près de l’écurie chante à voix de sirène ;
Ou encore, autrement : l’avenir le dira.
