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L’amphisbène au printemps, joyau de la nature,
Se prélasse dans l’arbre et chante sous les cieux,
Célébrant la grandeur et la gloire de Dieu,
Et puis il se repose au sein de la verdure.
Son corps est bariolé comme une enluminure,
C’est un vivant trésor, un plaisir pour les yeux ;
Il se sait le Phénix des hôtes de ces lieux,
Et du fruit de cet arbre il fait sa nourriture.
La Dame du Jardin le salue en passant,
Il prend, à l’observer, un plaisir innocent.
Il ne sait d’ailleurs pas s’il est jaloux de l’Homme.
Si la femme voulait partager son repas,
Elle pourrait aimer la saveur de la pomme ;
Qu’importe si ce fruit procure le trépas ?
