
Composition de l’auteur
D’azur est le cadran de l’horloge des muses,
D’or y sont dessinés de beaux chiffres romains.
Pas de meilleur gardien pour le temps des humains,
De meilleur surveillant pour voir comme ils en usent.
Quand à rimer ces vers un rhapsode s’amuse,
L’exemple des anciens n’est pas suivi en vain ;
De sable les écrits que prodigue sa main
Font chanter le sureau et danser la méduse.
C’est pour lui le moyen d’échapper à l’ennui,
D’orner la Vérité au sortir de son puits
Et d’offrir au public sa voix jamais lassée.
Du cadran, cependant, il doit suivre la loi ;
De la sorte, il vivra sa vie de bon aloi,
Qui la route suivra par les muses tracée.
