
À la sixième mue du cinquième lézard,
L’Empire a commencé, dit la chronologie.
Le Souverain, porteur de la Sainte Énergie,
L’a proclamé du haut des antiques remparts.
À la troisième roue du premier corbillard,
Un Barbare emporta la Divine Effigie
Qui en sa garde avait le Palais des Orgies ;
Les Vestales n’ont pu rattraper ce fuyard.
Au deuxième piquant de la neuvième ronce,
Les crieurs ont transmis dans les bourgs une annonce :
Récompense au génie qui, dans l’ombre, a forgé
De la Divinité une effigie nouvelle,
Une statue de fer sur les pieds de laquelle
Dégouline le sang d’un incube égorgé.

Une réflexion sur « Chronologie barbare »