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Très sage fut le roseau de naguére,
Nombreux les faits dont son coeur se souvient ;
Il sait le mal et préfère le bien,
Il aime l’eau et respecte la terre.
Auprès de lui, pensif et solitaire,
De l’avenir le noir roseau se tient ;
Il voit ce dont nul homme ne sait rien,
En son esprit n’existe aucun mystère.
Et le troisième est le plus effacé,
Qui ne connaît ni futur, ni passé,
Mais du présent la saveur sans égale.
Il est paisible, il a son pied dans l’eau,
C’est un rêveur, un maître du solo,
Un sans-souci, comme fut la cigale.
