
Toile de Grant Wood
Chaque année, le printemps revient en ma demeure :
Il réconforte ainsi le vieillard que je suis.
Ces mots le chanteront, autant que je le puis,
Célébrant la saison avant qu’elle ne meure.
Mais je ne dirai point quelle fleur est meilleure
En ce petit jardin, ni quel parmi les fruits
Mérite qu’on l’appelle un excellent produit :
Je dirai simplement le doux éclat des heures
Qui descendent ici, sonnées par le beffroi,
Chacune étant un pas des claires destinées ;
Puis comment, en ces jours où l’on oublie le froid,
Flottent un peu partout des parfums de jasmin ;
Enfin, cette lenteur que prennent les journées
Sur cette herbe qu’on peut traverser sans chemins.

Une réflexion sur « Verte saison »