
image de l’auteur
Cet oiseau fut instruit par son cousin germain
En un lieu consacré, dont sa foi fut accrue ;
Ensemble ils ont prêché au long de quelques rues,
Leur prière chantait comme un beau lendemain.
Un oiseau n’écrit point, car il n’a pas de mains,
De ses chants la mémoire est bientôt disparue ;
De même se perdra la danse de la grue
Que nul scribe ne trace au long d’un parchemin.
Foin d’enregistrements, foin de littérature,
L’oubli du jour présent, c’est la loi de nature,
Et la mort à la fin nous ouvrira ses bras.
Aux oiseaux nous prenons quelques plumes, sans doute,
Et puis leur mélodie dont le printemps vibra ;
Cela peut rassurer notre coeur en déroute.
