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De ce vieux pont, nous aimons l’apparence,
Qui vit passer d’innombrables hivers ;
Glissant dessous en bateau découvert,
Un vieux pêcheur est plein de nonchalance.
Or les poissons se taisent, mais ils pensent
À ce chemin qui franchit l’univers,
À cette voie suspendue dans les airs
Et qui traverse une vaste distance.
Sur ce vieux pont s’effacent les tourments,
Où je marchais, jadis, paisiblement ;
De la rivière avançaient les flots amples.
Quand mon séjour dans la ville prit fin,
Un tavernier m’offrit un peu de vin
Dans son jardin, d’où ce pont je contemple.
