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Ce saint lieu reste ouvert pour les gens de passage,
Ceux qui ne vont pas bien, ceux qui se sont perdus ;
Les oiseaux d’alentour chantent dans les feuillages,
Auxquels, fidèlement, la source a répondu.
Si nos humbles appels sont des dieux entendus,
Nous ne le savons point, ni quel est leur langage ;
Sur ce temple qui fut bâti en d’autres âges,
Sans doute un sortilège est un jour descendu.
La source est douce et fraîche, et puis elle est jolie,
Elle est le vrai remède à la mélancolie,
Elle peut consoler même un oiseau blessé.
Toi, source de sagesse et source de folie,
N’aurais-tu point sauvé la princesse Ophélie
Dont sans raison le coeur se trouva délaissé ?
