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Ange trop tendre, on te dit polygame,
Car on t’a vu draguer en divers lieux ;
Serais-tu donc un esprit malicieux
De qui nous vient la perdition de l’âme ?
Saintes ou non, toujours tu les enflammes,
Tu fais briller et s’agrandir leurs yeux ;
Dans les bas-fonds, dans les nobles milieux,
Tu te choisis les plus charmantes dames.
En leur honneur, souvent, tu as bien bu,
Car ton désir, qui n’est jamais repu,
Savoure aussi la bonne bière blonde.
Or, si tu peux aimer, sans te lasser
Ces corps charmants, que tu sais embrasser,
Tu es porteur de sagesse profonde.
