
Composition de l’auteur
L’empereur a nommé un ministre fictif
Et même inexistant, ce qui est bien commode :
Car jamais ses décrets ne passeront de mode,
Jamais ne faiblira son effort inactif.
Pour porter assistance à cet illustre absent,
Vous serez quatre cents, valets imaginaires ;
Jamais ne fut si riche un vaillant ministère,
Non-existant, d’accord, mais diablement puissant.
Autant l’opposition que la majorité
Admirent, de ce fait, la sagesse impériale :
Au trône même, un jour, par une loi spéciale,
Ce rien pour successeur sera plébiscité.
