
image de l’auteur
Près du confessionnal est un cierge de cire
Qui jadis entendit de belles oraisons ;
C’est maintenant la voix d’un incube en délire
Qui souvent fait frémir cette sainte maison.
Lui qui aime invoquer la Déesse Raison
Ou bien pondre un blasphème avec un grand sourire,
Dont il produit parfois de grandes floraisons,
Nous pouvons affirmer que c’est un triste sire.
Il dit qu’il fut jadis le conseiller d’un roi,
Qu’il sauva la nation, qu’il fit de grandes choses,
Mais il est peu de gens pour y ajouter foi.
Il rêve certains jours à son apothéose,
À son voyage au ciel sur un nuage d’or,
Il le raconte aux murs, il y songe, il s’endort.
