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Ce bel oiseau paisiblement volant,
Nul ne le chasse et nul ne le menace,
Ni le faucon qui frappe avec audace,
Ni le vautour aux cercles affolants.
Son coeur est frais sous le soleil brûlant,
Loin de sa route est la terre, fort basse ;
Il va planant, comme privé de masse,
Sans inquiétude et sans gestes violents.
La hulotte est sa cousine germaine
Qui dans la nuit traverse son domaine ;
Grande sagesse est en ce noble chef.
D’un noir nuage à l’autre vont la foudre
Et les démons dans une odeur de poudre,
Auxquels l’oiseau accorde un regard bref.
