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C’est un noble dragon, ce n’est pas un lézard,
Il reçoit de la viande et du vin de l’Empire ;
Assis dans un calice, il reste sans rien dire,
Ayant, de la boisson, goûté plus que sa part.
Le seul dieu qu’il invoque est celui du Hasard,
Jamais celui du Temps ni celui de la Lyre ;
Il lit des vers tracés par le démon du Rire
Mais ne porte sur eux qu’un fugitif regard.
Je le vois dans ce temple affirmer son éclat,
Surtout quand le cuistot lui apporte un bon plat ;
C’est un noble dragon, mais c’est un joyeux drille.
Au temple, certains jours, il ne vient pas du tout,
Préférant méditer tout au fond de son trou ;
Mais il reste au jardin lorsque la lune brille.

Une réflexion sur « Dragon du calice »