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C’est un bélier divin, ce n’est pas un jocrisse,
Il vit dans un alpage au magique décor ;
Plusieurs petits serpents gigotent en coulisse
Et le chien du troupeau prend bien soin de son corps.
L’aigle vole un peu bas, le sphinx a des caprices
Et parfois l’on entend le son lointain du cor ;
L’alpage ne connaît nul agent de police,
Une sage brebis règle les désaccords.
C’est au printemps, surtout, que la montagne est belle,
Austère par endroits mais jamais trop cruelle ;
Le berger se comporte en humble serviteur.
Veuillez prier pour nous, saint bélier plein de grâce,
Aussi pur que la neige où vous laissez vos traces
Ou qu’un agneau dont vous êtes le géniteur.
