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En Aquitaine, à l’ombre des grands bois,
Résonne au soir une note orpheline ;
Elle s’élève et franchit la colline,
L’herbe la goûte et le chêne la boit.
On dirait bien que du cor c’est la voix,
J’en reconnais l’harmonie opaline
Qui fait danser une martre féline
Et soupirer une biche aux abois.
Entends ce cor, ô montagne assoupie,
Pour lui se tait la jacassante pie,
Pour lui s’éveille un lézard nonchalant.
Cette chanson, c’est un hymne à l’automne,
Elle est d’ici, que nul ne s’en étonne ;
Je reconnais son timbre clair et lent.



