
Photographie de Robert Doisneau
La Seine au long des quais n’est point toujours la même,
À certains de ses ports l’automne abat des noix ;
Et souvent les pêcheurs ont le bonheur suprême
D’avoir aménagé un confortable endroit.
Ce que je trouve beau : la Seine est sans problèmes.
Les poissons font leur vie, au hasard on les voit
(Un peu moins cependant, au moment du carême)
Danser à la surface, à l’ombre des grands bois.
Les deux rives de Seine, aventureuses marges
Font un passage étroit auprès du fleuve large,
Semblant dire « Avancez au chemin que voici ».
Et la Seine accomplit, sans prier Dieu ni Diable,
Son parcours la semaine et le dimanche aussi,
Portant les vieux chalands aux cargaisons de sable.
