
image de l’auteur
Édéniques oiseaux, plutôt fiers de leur corps,
C’est une vanité qui parfois les égare ;
L’arbre interdit leur plaît, le serpent les effare,
Avec lequel jamais ils ne sont en accord.
Or, sur Adam qui veille et sur Ève qui dort.
S’annonce le malheur que nul fruit ne répare ;
Quittant ce beau jardin pour un monde barbare,
Ils n’ont pas de plaisir à changer de décor.
Le chemin des humains n’est pas jonché de roses,
Ils seront occupés à de pénibles choses ;
Mais les faisans viendront en visite, parfois.
Peut-être, ils gagneront des quartiers de noblesse,
Adam sera seigneur, Ève sera princesse ;
Le fils d’un charpentier, bien plus tard, sera roi.
