Rêvant d’accoster

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Toile de Caspar David Friedrich

L’archange de l’automne a vu son temps s’éteindre ;
Il passe la consigne à l’hiver nouveau-né.
L’humain va de l’avant. Ce primate obstiné
Se risque encore un peu à souffrir sans se plaindre.

Ayant perdu le cap, sa voile n’est pas moindre,
Et ses calculs, pour être aux trois quarts erronés,
Ne sont pas moins savants. Le soir, il est vanné,
Titubant d’une allure impossible à dépeindre,

Mais il parle toujours avec grande assurance,
Car il sait qu’il sera jugé sur sa vaillance,
Qu’importe si c’est par un tribunal pervers.

Au-dessus de la mer planent des oiseaux tristes
Et le vieux capitaine en son chemin persiste,
Puisqu’une fois de plus, on entre dans l’hiver.

Cochonfucius

les sept dragons

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Art traditionnel chinois

Le dragon vert me fit désirer la croissance,
Le dragon rouge a mis du feu dans mon esprit ;
Le dragon jaune aidant, de l’honneur je m’épris,
Le dragon bleu me fit préserver l’innocence.

Le dragon rose offrit à mon coeur l’espérance,
Et la mélancolie me vint du dragon gris.
Ce que le dragon noir en dernier lieu m’apprit,
C’est que la mort est là pour notre délivrance.

D’un écrivain chinois qui fut vaillant et sage
Me viennent ces dragons au vertueux langage,
Chassant de l’univers la discorde et l’ennui.

Et c’est cette vision d’un compagnon poète
Qui m’a réconcilié avec notre planète
Et avec le retour du jour et de la nuit.

Cochonfucius

Coupure de presse

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image de l’auteur

Cochonfucius, lisant une coupure de presse,
en fit la paraphrase suivante

Mon supérieur m’a dit : « On m’a parlé de vous,
Et ce n’est pas en bien. Vous avez fait la fête
Dans les rues de la ville, hurlant des chansonnettes,
Au milieu de la nuit, en courant comme un fou,

Et vous poussiez, dit-on, pour couronner le tout,
Au long de ce périple une vieille brouette. »
Je n’ai rien répondu, j’ai incliné la tête,
Mais une précision m’est venue, tout à coup :

« En parlant de cela, vous me le rappelez :
Dans la brouette, chef, vous étiez installé. »

Cochonfucius

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La renarde

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image de Pierrette

Je danse sous la lune à l’heure du hibou
Ma parade d’amour j’avance à pas de loup
Je suis ta vie sauvage je suis son coeur secret

Je suis cette renarde qui te cherche et te fuis
Je suis l’éclair jailli dans le creux de la nuit
Je danse sous la lune à l’heure du hibou

Le vent est mon ivresse quand je cours sur la lande
Et cherche la caresse imprégnée de lavande
Je suis ta vie sauvage je suis son coeur secret

Sous l’ombre du taillis j’avance à pas feutrés
Le soleil ruisselle sur mon pelage moiré
Je danse sous la lune à l’heure du hibou

Mes petits se culbutent jouent dans les bosquets
Aux éclats de lumière enfants de la forêt
Je danse sous la lune à l’heure du hibou
Je suis ta vie sauvage je suis son coeur secret

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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