
Victor Segalen fuit dans la métaphysique,
Certains disent de lui que c’est un fou mystique ;
Mais lui poursuit toujours son chemin, sans façon,
Méditant, silencieux, les mots d’une chanson.
Égarant le Midi, point ne perd-il le Nord,
Point ne cédera-t-il au doute qui le mord ;
Il circule aux confins d’une ville éternelle
Dont la foule, jamais, ne se montre cruelle.
Il aide les Chinois lors de leurs jardinages ;
Il partage avec eux d’aimables badinages,
Sachant pertinemment que dans les distractions
Sont les puissants ressorts des futures actions.
Quand, à la fin du jour, il est vraiment perdu,
Il note les idées dont il s’est souvenu,
Et même celles qui ne sont vraiment pas claires,
Il leur fait une place au sein de son glossaire.
