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Ce bel oiseau modestement s’efface,
La vanité jamais ne l’accabla ;
Seule, une oiselle, un jour, son coeur troubla,
Mais guère plus qu’un nuage qui passe.
C’est un rêveur, ce n’est pas un rapace,
La lune au ciel souvent il contempla ;
Presque amoureux de ce visage plat,
Il dit un mot de prière, à voix basse.
L’obscurité, dont il se trouve bien,
Cette forêt, pour lui c’est mieux que rien,
Il fait des voeux que le hasard exauce.
Il est patient dans la saison d’hiver
Car, il le sait, tout redeviendra vert,
Cette espérance, elle au moins, n’est pas fausse.
