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Avez-vous vu passer le navire onirique
Qui danse sur les flots quand le vent tourne en rond ?
Au vieux Poséidon il aime faire front,
La tourmente le met dans une humeur lyrique.
Mais parfois il s’arrête à l’abri d’une crique
Où l’on a seulement quelques mètres de fond ;
Des signes dans le ciel se font et se défont,
Des oiseaux merveilleux se rendent en Afrique.
Au fond de son hamac le capitaine dort,
Le second du vaisseau compte des pièces d’or ;
La falaise est polie comme une ardoise fine.
La sirène contemple avec des tremblements
Les jolis matelots du navire dément ;
Un amour ineffable en son coeur s’enracine.
