Vains motifs d’écriture

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Toile Johannes Hüppi

Un vieux poète allait disant :
Écrire ne prend qu’un instant,
Et longtemps les gens vont me lire ;
Tel est le bonheur d’une lyre.

Le papier lui a répondu :
Tire-toi, je t’ai assez vu,
Je n’aime pas cette encre noire
Disant d’inutiles histoires.

Une lectrice a fait appel :
Le dommage n’en est pas tel ;
Et puis, pour ses enfantillages,
J’aime lui choisir des images.

Cochonfucius

Que les loups se privent de vent

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image de l’auteur

De l’implacable hiver nous connaissons les lois,
Et des quatre saisons l’alternance éternelle ;
Les loups, quand ils ont faim, ne grognent ni n’appellent,
Il avancent, pensifs, vers le fond des grands bois.

Un corbeau magicien les nourrit quelquefois,
Mais le reste du temps, la nature est cruelle ;
Or, ces vieux loups entre eux n’ont aucune querelle,
Ils parlent de leur sort sans élever la voix.

On les voit, certains jours, errer parmi la plaine
Qu’ils réchauffent un peu, de leur brûlante haleine,
Ces carnassiers n’ayant que les os et la peau.

Plusieurs d’entre eux mourront par faute de pâture,
Abandonnant leur corps à la blanche froidure ;
Les autres tenteront d’attaquer un troupeau.

Cochonfucius

Trolls de Châteaurenard

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image de l’auteur

Habiter un renard, c’est cela seul qui branche
Les invisibles trolls du verger desséché ;
Ils l’ont chargé de murs, de chambres à coucher
Et d’un grand réfectoire, où sont des nappes blanches.

Portés par l’animal vers d’autres horizons,
Ils découvrent toujours de nouveaux coins de terre ;
Ils tiennent compagnie au renard solitaire
Qui va, sans se presser, traversant le gazon.

Il avance, et les trolls se taisent dans la nuit,
Heureux de leur château d’excellente facture ;
Ils n’entendent aucun des bruits de la nature,
Ni l’insecte chantant, ni le vent qui gémit.

Vous êtes bien logés, trolls de Châteaurenard !
Ayant tout ce qu’il faut dans votre domicile,
Votre vie, désormais, vous paraîtra facile,
On vous surnommera « les petits trolls peinards ».

Cochonfucius

En réponse à « Planète Fluide » : Planète solide

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image de l’auteur

Sur cet astre, rien n’est solide,
Liquides sont les chrysalides,
Les chenilles, les papillons,
Les crapauds et les physalides.*

Vivement qu’on le consolide!
Les bêtes doivent être valides!
Cet astre est le pâle brouillon
D’un lieu qui tout liquide élide.

Pierrette

*Cochonfucius

Valets de Bucéphale

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image de l’auteur

Ils auraient préféré servir une sirène
Ou devenir tous deux pirates sur les mers ;
Les voilà serviteurs de ce cheval pervers,
Le coursier d’Alexandre et de la souveraine.

Ils auraient préféré naviguer sur la Seine,
Servir Peter Schlemihl, ou le Masque de Fer ;
Mais ils portent l’écu d’un démon des Enfers,
Un animal fantasque, un destrier obscène.

Si leur noble seigneur était un tamanoir,
L’horizon de leur vie ne serait pas si noir ;
Même si cette bête a des moeurs bien étranges.

Ils ont beaucoup prié la Vierge, et tous les Saints
Qu’ils voient représentés sur de naïfs dessins,
Que leur sort s’améliore et que de maître ils changent.

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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