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C’est la nef de jadis, qui jamais ne s’arrête,
La nef des Néphilims au pont couvert de fleurs ;
Leurs voiles sont tissées de diverses couleurs,
La coque est le travail d’un charpentier de Crète.
Ils ont fait quatre fois le tour de la planète,
Suivis en certains lieux par quelques dériveurs ;
Ils n’ont jamais d’argent, ils sont plutôt rêveurs,
Ils ont pourtant soumis le peuple des Vénètes.
Quand la mer a monté, noyant les hautes cimes,
Privant bien des vivants de leurs forces ultimes,
Leurs nefs ont échappé à ce piège inclément.
Noé sur sa colline ayant trouvé refuge,
Sa nef est échouée jusqu’au prochain déluge ;
Celle des Néphilims vogue indéfiniment.
Cochonfucius