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Ce verger délaissé n’appartient à personne ;
Ici, pas de démons, ni de serpents impurs,
Juste le bruit du vent qui frôle les fruits mûrs.
À la douceur du lieu les oiseaux s’abandonnent.
Cet endroit parsemé de belles fleurs d’azur
Ne s’attriste jamais dans les matins d’automne.
D’un insecte on entend le récit monotone
Qu’il dit à ses enfants, dans l’ombre d’un vieux mur.
J’aime voir prospérer la friche que voilà,
Soit que du grand soleil on y sente l’éclat,
Soit que la pleine lune éclaire la contrée.
Les noces d’un satyre y furent célébrées,
Un vieil arbre tordu se souvient de cela,
Et du puissant parfum d’une liqueur ambrée.
