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C’est le faucon d’azur, seigneur de la rivière,
Qui attend patiemment que revienne l’été ;
Quand les lapins le voient, ça les fait sursauter,
Ils plongent dans leur trou, la tête la première.
Son coeur est implacable et son allure est fière,
C’est un charmant rapace, un oiseau de beauté ;
Mais quand un lapereau est par lui transporté,
C’est le moment pour lui de dire des prières.
Il a parfois servi les chasseurs de l’Empire,
Une princesse au loin pour ses beaux yeux soupire;
Mais le gendre du roi ne peut être un oiseau.
Beau seigneur emplumé, plus d’un marquis t’envie,
La nature jamais ne te fut ennemie ;
Une plume ornera ton auguste tombeau.
