Hadès et Dionysos

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Non, je ne te dis pas d’aimer la mort cruelle,
Ni, non plus, d’adresser une prière aux cieux ;
Sitôt que ton visage aura fermé ses yeux,
Ton âme cessera de se croire immortelle.

Nous sommes en été. Que la lumière est belle !
Je ne vois dans le ciel qu’un astre glorieux ;
S’il achève le cours de son vol gracieux,
Il brille, au lendemain, d’une splendeur nouvelle.

Hadès et Dionysos, dois-je vous adorer ?
En vous, des malheureux jadis ont espéré ;
Hadès, non Dionysos, a leur soif assouvie.

Sur un lit d’hôpital, des maux peuvent guérir,
En dépit de cela, le patient doit mourir ;
Quand un poète meurt, il sourit à la vie.

Cochonfucius

Dernière ligne droite

 

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J’écris ces vers avant que de m’éteindre,
Quelques mots qui n’ont pas de sens caché ;
Pour ceux auxquels je me suis attaché,
Pour le destin que je ne saurais craindre.

Ce que je vois, je ne sais pas le peindre,
La soif que j’ai, je ne peux l’étancher ;
En mes amours ne sais vers qui pencher,
Pour tant de lois que je ne veux enfreindre.

De mon godet je bois jusqu’à la lie,
Quand la serveuse à consommer m’entraîne ;
Or, telles sont mes modestes complies.

Mes bons amis, l’ivresse n’est pas vaine,
Villon le chante, alors, trinquons ensemble,
Car la taverne au paradis ressemble.

Cochonfucius

Dragons voyageurs

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Le dragon vert, un jour, les hauts monts franchira ;
Le dragon rouge au lac attendra qu’il revienne.
Le dragon jaune ira boire un café dans Vienne,
Et c’est le dragon bleu qui le lui servira.

Le dragon rose au loin des trésors trouvera,
Le dragon gris verra l’arche antédiluvienne ;
Le dragon noir, afin que chacun s’en souvienne,
Tous ces événements aux tables gravera.

Ces monstres bienveillants sont gardiens de nos gloires ;
Les jours de notre histoire abreuvent leur mémoire,
Ceux qu’on doit déplorer ou ceux qu’on doit vanter.

Moi, me désaltérant d’un peu de bière blonde,
J’écris ces quelques mots qui sont là pour chanter
Les sept dragons chinois, les sept gardiens du monde.

Cochonfucius

Avec Francis Jammes

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Peinture chinoise

Le Maître Confucius honorait les tombeaux ;
Il arborait souvent un bienveillant sourire,
Disant « La circonstance aurait pu être pire » ;
Il savait que le feu s’éteint avec de l’eau.

Il n’ornait pas ses mots, mais on les trouvait beaux.
Il se tenait bien droit, face aux Grands de l’Empire,
Il mangeait le poisson qu’il savait faire frire
Et s’éclairait le soir d’un modeste flambeau.

Il recherchait la paix, ne craignait point la guerre,
Connaissait les vertus du noble et du vulgaire,
Et de la dialectique évitait les écueils.

Il parlait des sujets qu’il estimait connaître.
Quand la Mort s’approchait, le soir, de sa fenêtre,
Il montrait, dans un coin du salon, son cercueil.

kongzixiang

Fragment autobiographique, (《论语》2.4) et mon adaptation
—————————–

子曰:“吾十有五
而志
于学,

Confucius disait : « À quinze ans,
Mon esprit tendait, frémissant,
Vers l’étude ;

三十而立,
四十而不
惑,

À trente ans j’étais paladin,
À quarante ans je n’eus plus d’in-
Certitudes ;

五十而
知天
命,

À cinquante ans j’avais sondé
Le sens et la teneur du dé-
Cret auguste ;

六十而耳顺,
七十而从心所欲,
不逾矩。

À soixante ans, coeur lumineux,
Soixante-dix, ce que je veux
N’est que juste.»

con3

Cochonfucius

Une vieille enveloppe

enveloppe 1

Toile de Hyman Bloom

À chaque nouveau pape est, paraît-il, offerte
Par le rabbin de Rome, en son vieux Vatican,
L’enveloppe qui est, depuis la nuit des temps,
Refusée, ce qui fait qu’on l’offre en pure perte.

Un pape et un rabbin, d’érudition experte,
Afin d’élucider ce mystère obsédant,
Ont décidé de voir ce qu’on trouve dedans.
Quand, dans un lieu secret, l’enveloppe est ouverte,

Un parchemin est là, devant leurs yeux surpris.
Les deux vieillards, alors, scrutent le manuscrit,
Craignant d’y découvrir des vérités obscènes.

Le pape et le rabbin ont pu le constater :
Ce parchemin, longtemps des regards abrité,
N’était que l’addition de la dernière Cène.

Cochonfucius

608-03011577

De source inconnue

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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