
Toile de Matisse
Du pays de mémoire un chant m’est parvenu
Qui date de ce temps où je courais ma chance
En allant t’admirer, à ta porte, en silence,
Mon âme était limpide et mon coeur était nu.
D’où vient que de ces soirs je me suis souvenu ?
La mémoire a parfois d’étranges turbulences
Et l’esprit au travers des temps anciens s’élance
Dont il n’était, pour vrai, pas même revenu.
Toi qui ne sais trancher entre veilles et songes
Car chacun de ces deux dans l’autre se prolonge,
Chacun des deux reprend de l’autre les tracas,
Ma vie, ne te prends pas pour une tragédie,
Tu seras un pastiche ou une parodie,
Un paisible chemin vers un banal trépas.
