
Gravure anonyme
Si ce poète adore une méduse,
Que ne peut-il, en ce monde, adorer ?
Combien de corps finement colorés,
Combien d’esprits avec le sien s’amusent ?
Mais s’il n’aimait au monde qu’une muse,
Qu’un seul terroir il voulût labourer,
Pourquoi vient-il ici nous figurer
Des mythes dont personne ne s’abuse ?
Plutôt est-il amoureux de son texte,
Et la méduse ici n’est qu’un prétexte;
À l’occasion, l’auteur le reconnaît.
Ça ne fait rien, ils en veulent encore,
Gourmands lecteurs qui tant et plus dévorent
Ces moqueries en forme de sonnet.
